Les ambiances de Kaolack

Publié le par la team sénébalaise

Kaolack est la deuxième ville économique du Sénégal. Son activité principale est le commerce.
Ses particularités sont la chaleur intenable (le soleil tape et aime brûler la peau de Caro qui malgré ses coups de soleil rouge ecarlate nous maintien qu'elle est "mate de peau") et les déchêts omniprésents.
A cette époque (juin) l'hivernage (saison des pluies) a commencé. On est frequemment reveillé au milieu de la nuit par de violents orages qui font un vacarme pas toujours rassuirant... et là c'est la panique !!! On sort tous de nos moustiquaires pour aller fermer les fenêtres. Cette coupure dans la nuit a un côté agréable : on se fait un petit récit de nos rêves avant de replonger dans les bras de morphée.
Certaines fois, le sujet du reveil est nettement moins sympathique : Lucille, la veilleuse de nuit est aux aguets (elle accumule les insomnies). A chaque battement d'ailes ou bruits suspects, elle dégaine la lampe de poch(y) et réveille la chambrée (en particulier Caro). Au final, Pochy est rassurée d'avoir informé tout le monde de la présence d'un hôte inopportun et Clem s'endort avec pour seule pensée l'image d'un vaillant cafard réussissant à s'imiscer dans sa moustiquaire. Voilà en gros à quoi se résume l'activité nocturne de Kaolack ! (on vous passe les détails des cris de chèvres, bébés, mobilettes, chiens, chats, mosquées qui font désormais partis de notre quotidien... )

Revenons à nos moutons... Nous disions que l'hivernage avait commencé... Cela a considérablement changé l'aspect de la ville : les étendues de sable s'apparentent désormais à des mares stagnantes où se désaltèrent chèvres, porcs, chats (qui sont les pigeons de Kaolack) et où pondent nos chères et tendres anophèles (sticmou qui donnent le palu !)
La vie est mouvementée dans les rues de Kaolack. Au grand bonheur de Caro les animaux sont en totale liberté (elle a tout juste céssé de prendre en photo chaque bébé chèvre qu'elle croise...) et au grand bonheur de la mère Poky, les rues sont peuplées de "tout p'tits kiki" (= enfants adorables de moins de 5ans).
L'Afrique est un continent extrêment jeune. A chaque manifestation, d'innombrables enfants débarquent avec leurs sourires innocents pour participer à la vie du quartier (match de foot, fêtes de rues...). Tous les après-midi à l'ATS (notre maison) les comédiens répètent leur pièce et en attirent bien une quarantaine. A la fin des répétition, les sabars (tamtam sénégalais) sont sortis et tout le monde danse, les enfants y compris (certains dansent magnifiquement bien...). C'est génial ! Les enfants du quartier commencent à nous connaître et nous appellent quand on les croise (encore faut-il reconnaître son nom : "io" = guillaume, "kélé" = clem et "content" = quentin...).
En s'éloigant du quartier on refait partie de la masse occidentale : les toubab. Les enfants nous interpellent et cherchent à nous serrer la main (avec une moyenne de 3 fois par jour par enfant !). Certains plus nécessiteux nous demande de l'argent, mais on ne peut pas se permettre de donner sinon l'image du toubab sauveur sera pérénnisé.

Dans le centre ville, la population est plus âgée. Il y a de nombreux commerces et le marché occupe presque tout le centre (plus grand marché du sénégal). Ici tout se négocie (Guigui a été élu chef de négoc' : il est devenu intrétable après sa défaite cuisante à M'BOUR face à un marchand apparemment bien habitué aux toubabs). On nous a dis de divisé par 5 le pris de base.
La plupart du temps nous sommes accompagnés par Adama ou Vieux (deux membres en or de l'ASREO). 
Dans la ville on se déplace beaucoup en taxi. C'est loin d'être du snobisme, ici les taxis sont à la mode vintage : le recyclage est de rigueur.

A la maison, la vie  est simple : douche à la bassine (on s'y accomode bien), toilettes à la turque (passable pour les petites commissions mais plus sportif pour la grosse...), lessive à la main (yaka choper le coup de main) et pour la cuisine... pour la cuisine on galère ! Ca finit souvent en sandwich au thon ou à la vache qui rit (au grand désespoir de guigui : le ventre sur patte). Mais rassurez vous ce n'est que le soir, le midi on a droit à d'énormes plats sénégalais (riz toujours du riz) préparés soit par la femme d'Adama soit au Blue Bird (resto fétiche). Comprenez bien qu'après ça on n'a pas très envie de notre riz plus ou moins cuit sans sauce et sans sel ! On fait quand même attention de bien se nourir : les chutes de tension de Clem nous ont servi de leçon et de toute façon Guigui veille au grain !
Sinon niveau electricité on s'y accomode. Les ruptures sont fréquentes mais gérables quand elles surviennent dans le journée, sinon, on sort les bougies et on transpire calmement dans notre lit en attendant que le ventilo redémarre. Le plus pénible a été de gérer le manque d'eau de l'avant hivernage. Quand chacun parvenait à prendre sa douche, on ne pouvait pas faire la vaisselle ou la lessive, mais maintenant tout va mieux. En plus du retour de l'eau on assure nos arrières en préparant des bidons de réserve.

On a commencé nos stages lundi matin. Nous sommes dispersés dans trois dispensaires : 
- Deux dans le plus loin (qui s'est avéré être le moins intéressant ! pas de bol !) 
- Une dans le plus près (apparement le plus intéressant !)
- Et deux dans celui du milieu (pas mal mais routinier sauf ce matin où on a attendu désesperemment que deux femmes accouchent mais malheureusement on a dû partir avant).

L'ambiance du groupe est au top (du moins en harmonie avec les avantages et les desavantages de la vie en communauté). Maintenant que Pochy n'a plus ses règles l'atmosphère s'est redétendue ;-)
Chacun trouve sa place et s'y plait donc c'est parfait !

Pour les filles nos chéris nous manque et c'est pas toujours évident de gérer les baisses de régimes, mais dans l'ensemble tout va très bien.

Au passage, on remercie tous ceux qui mettent des commentaires : ça fait plaisir de vous lire et de savoir qu'on est lu !

Allez tant qu'on y est, hommage à Isma et Sylvie sans qui le projet n'existerait pas et aux GB des années précédentes qui nous ont tracés la route.



 

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D
Bonjour à tous<br /> Merci pour toutes ces photos. Bon courage pour la chaleur et respect pour votre travail. Continuez bien.<br /> La tantine à Quentin
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J
courage à tous, vos récits sont très imagés, on s'y croit.<br /> On connait déja tt les membres de la team sans les avoir vus.<br /> <br /> Bisous à ma caro qd meme<br /> <br /> Papa et la ptite famille
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N
Haaaaa... (long soupir!!!)<br /> On s'y croirait !!! Ce post est vraiment bien, il ne manque plus que les odeurs pour partager ces moments avec vous.<br /> <br /> Continuez comme ça et encore bravo pour votre engagement.<br /> <br /> Grosses bises
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F
Wahouuuuuu c'est beaucoup mieux avec les phots!!!! J'ai trop envie d'y etre!<br /> <br /> Bon courage et continuez ce merveilleux blog ... :p
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A
salut la tribu toubab,<br /> bravo pour ce beau projet que vous menez. nous vous souhaitons plein de courage pour les coupures d'électricité, toilettes, et chiasses à venir (ce serait exceptionnel si aucun de vous n'en avait pas une petite!) on vous embrasse, et tout particulièrement notre guillaume à qui nous pensons bien fort.
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